Le lien entre le bien-être émotionnel et la dépense cognitive

L’éthologie, science qui étudie le comportement des animaux, nous permet de mieux comprendre nos meilleurs amis à 4 pattes. Elle a notamment mis en lumière ses capacités cognitives, c’est-à-dire ses aptitudes à résoudre une situation problématique.

Un exemple ? Votre chien a coincé son jouet sous un meuble. Quelle belle situation pour lui à analyser et à solutionner ! Donner un coup de patte, un coup de museau, aboyer sur son humain et / ou en le fixer du regard en couinant … sont autant d’actions que votre chien peut mettre en place pour atteindre son objectif. Ce sont donc autant de propositions comportementales que votre chien va tester pour récupérer son jouet. Votre chien va ainsi s’apercevoir de ce qui fonctionne ou non et reproduira ce qui le fera réussir.

« La cognition est l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problème, la prise de décision, la perception ou l’attention. » source Wikipédia.

Que se passe-t-il quand un chien n’a pas, ou trop peu, l’occasion de se servir de ses méninges ? L’absence ou la satisfaction partielle d’un ou plusieurs besoins fondamentaux est source de stress chez un chien. En cas de stress, il peut alors réagir de façon agressive, il peut fuir ou encore rester tétanisé. Le stress peut également être évacué via des activités de substitution comme la malpropreté, les aboiements intempestifs, les destructions… voire même l’automutilation.

Prenons le cas d’un chien qui grogne ses congénères en balade. Outre un protocole adapté pour modifier son émotionnel dans cette situation spécifique, travailler les tours ludiques avec son humain en parallèle sera très bénéfique. Pourquoi ? En partageant une activité motivante et agréable, le chien va devoir se concentrer pour comprendre la demande de son humain ; ce dernier deviendra d’autant plus positif, motivant et source d’intérêt dans tous les contextes. Le travail du contre-conditionnement en sera d’autant plus efficace ! La concentration demande de l’énergie, elle permet au chien de gagner en autocontrôle et lui apporte une fatigue émotionnelle saine.

 

 

La bonne satisfaction des besoins cognitifs est une des solutions à mettre en place pour avoir un chien calme et bien dans ses pattes.

 

Faire cogiter son chien, c’est favoriser son bien-être émotionnel !

 

 

Nathalie CARPENTIER-LAUVERJAT, Diplômée d’Etat, Coach en éducation canine positive et comportements canins – SAS TRUFFINADE