Seriez-vous prêt à donner des médicaments à votre chien si un ou plusieurs de ses comportements étaient gênants ? Anxiété de séparation, réactivité sur des congénères ou sur des humains, léchage intense ou encore auto mutilation sont les principaux comportements gênants qui peuvent se traiter via des médicaments plus ou moins « forts ». Sur le sujet, les avis divergent souvent…
Et cela n’engage que moi…
J’aime travailler main dans la main avec les différentes professions de la filière canine, et notamment les vétérinaires, qu’ils soient comportementalistes ou pas. Leur objectif est la santé du chien, le mien est que le chien se sente bien dans ses pattes.
Qu’il soit naturel ou chimique, le traitement doit être déjà bien adapté au chien et à ses besoins. Si le traitement ne correspond pas au stress du chien, le médicament sera inefficace voire dangereux ; un médicament n’est jamais anodin ; cela peut toujours entraîner des effets indésirables.
Une fois le traitement adapté, faut-il compter uniquement sur le comprimé donné au chien pour améliorer la situation à moyen et long terme ?
Prenons un exemple humain ! Imaginez que vous ayez mal un mal de tête très intense et que par conséquent vous vous énerviez ; vous n’arrivez pas non plus à comprendre et faire un exercice de physique quantique que vous devez quand même résoudre ; déjà sans avoir mal à la tête, la physique quantique est une discipline qui vous donne du fil à retordre. Vous allez donc prendre un cachet de paracétamol, vous serez apaisé mais ce n’est pas ça qui va vous permettre de mieux comprendre la physique quantique car vous avez besoin qu’un professeur pour vous l’expliquer.
Faisons le parallèle avec un chien anxieux de séparation. En l’absence de ses humains, le chien pleure, aboie, détruit et / ou est malpropre : il essaie, sans succès, d’évacuer son stress ! Si vous lui donnez un médicament pour l’apaiser le temps de vos absences, il sera peut-être plus sage mais que va-t-il se passer quand le traitement de votre chien sera fini ? Les destructions et aboiements risquent de revenir. En effet, même si votre chien a été apaisé sous l’effet du médicament, personne ne lui a appris à vivre en bien-être émotionnel vos absences pendant ce temps-là…
La conclusion que j’en retire en tant que coach en éducation canine positive et comportements canins, c’est que le médicament est utile si et seulement si un protocole de rééducation est mis en place en parallèle pendant le traitement.
Selon moi, le médicament doit permettre au chien d’être apaisé pour être capable de faire de nouveaux apprentissages. La fin du traitement ne sera alors pas synonyme du retour des comportements gênants…
Avec Truffinade, vous allez être fier de votre chien !
Modifier un comportement gênant chez un chien, ça demande de l’investissement humain !
Nathalie CARPENTIER-LAUVERJAT, Diplômée d’Etat, Coach en éducation canine positive et comportements canins – SAS TRUFFINADE