Le contre-conditionnement et la désensibilisation graduelle

Ces deux termes techniques sont des protocoles de rééducation dont certains chiens ont besoin quand leurs comportements sont gênants.

 

Des exemples ? Votre chien aura besoin de faire l’apprentissage du contre-conditionnement quand :

– il se met à courir sur les chats, les voitures, les joggers, les vélos, …tout ce qui est en mouvement dans son champ de vision

– il mord les roues de la poussette

– il mange ce qu’il trouve par terre

– il tire et aboie sur un congénère qu’il croise lors de sa balade

Liste non exhaustive

L’objectif est que le chien fixe le regard de son humain sur simple demande de la part de ce dernier. Le contre-conditionnement permet d’obtenir l’attention du chien sur son humain alors que l’objet de de son stress est à proximité. La réussite de cet apprentissage tient dans la régularité de son travail, le respect d’exercices progressifs (durée du contact visuel et distractions de l’environnement) et d’une très bonne relation avec l’humain. A chaque occasion de travailler, le chien doit être mis en situation de réussite.

 

 

Des exemples de désensibilisation graduelle ?

– votre chien aboie quand la sonnette retentie

– votre chien aboie quand il entend un autre chien aboyer

– votre chien tente de courser les voitures et d’attraper les vélos et / ou les joggers

– votre chien fuit ou tente d’agresser un congénère

– votre chien fuit ou tente d’agresser un humain inconnu dès qu’il le voit

Liste non exhaustive

Cet apprentissage a pour l’objectif final de banaliser la source de stress initiale pour le chien. Ici, on va apprendre au chien, notamment avec l’aide du clicker-training, à regarder ce qui lui fait peur sans proposer de comportement gênant (grognements, aboiements, fuite, …)

Pour que cela soit possible, il faut impérativement respecter la fenêtre de tolérance du chien. Cette fenêtre est ce qu’il est capable de supporter alors qu’il est en interaction visuelle, sonore ou olfactive avec l’objet de son stress. Ici, on pensera notamment à la distance ou au niveau du volume sonore.  Enfin, la gestion de l’environnement où le chien est en situation de travail est à assurer ; il faut absolument tout anticiper. Le travail alors à mettre en place est de renforcer tous les bons comportements du chien dans la situation. Ces exercices doivent être très courts (quelques secondes) et être arrêtés alors que le chien est en réussite.

 

 

J’attire votre attention sur le fait que ces explications restent théoriques et ne peuvent être exhaustives pour une mise en place immédiate par vos seuls soins. Ces outils sont complexes et demandent une vraie compétence. Je vous conseille vivement de vous faire accompagner par un professionnel de l’éducation canine, diplômé(e) d’Etat et travaillant exclusivement en méthode positive.

 

Ce type de rééducation est compliquée pour vous, et l’est aussi pour votre chien !

 

 

Nathalie CARPENTIER-LAUVERJAT, Diplômée d’Etat, Coach en éducation canine positive et comportements canins – SAS TRUFFINADE

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